Sortir de soi pour aller mieux

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Les gens heureux ont tendance à moins se comparer aux autres et lorsqu’ils le font c’est pour en éprouver une satisfaction. Ils s’en abstiennent  donc, quand ça n’est pas le cas. En résumé, les gens heureux ont tendance à vivre en dehors de leur tête et à ne faire des comparaisons que lorsque cela les amuse. Car l’extérieur de notre tête peut être un endroit merveilleux et peuplé.

Une concentration implacable sur soi est épuisante. Une étude un peu terrifiante de chercheurs examinant l’écriture de poètes déprimés ont découvert que ceux qui se sont finalement suicidés utilisaient des pronoms plus centrés sur eux-mêmes (je/moi) que leurs homologues non suicidaires.

Cette bizarrerie de l’esprit prend tout son sens si nous partons du principe que la souffrance mentale ressemble à la souffrance physique. La douleur commande l’attention. C’est évident pour quelqu’un qui s’est cogné l’orteil. S’en préoccuper à outrance a donc tendance à l’amplifier. 

Mais par ailleurs, d’autres études ont révélé que nous avons spontanément tendance à réfléchir à la façon dont les choses pourraient être améliorées. Nous sommes câblés pour bricoler avec le monde et résoudre ses problèmes. Sur n’importe quel sujet, nous commençons immédiatement à penser amélioration. 

Pour qui souffre, a honte ou est déprimé, l’impulsion se tourne vers l’intérieur et non vers le meilleur.  Mais lorsque nous sommes en bonne santé mentale nous dirigeons ce réflexe d’amélioration vers l’extérieur.  

La clé de nos tourments réside donc dans l’importance de nous concentrer sur les propositions extérieurs à nos rengaines. Le véritable opposé d’une faible estime de soi n’est pas une haute estime de soi, c’est l’oubli de soi – un déplacement fondamental de notre attention, vers le dehors et l’autre.

Publié le 3 août 2023

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