Faire équipe pour gagner

Chronique PSYCHOLOGIE POSITIVE MAGAZINE
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À bien regarder les matchs de la coupe du monde de football féminin, j’ai été frappée par la fluidité du travail d’équipe de ces femmes.  Leur coopération semblait plus organique que tactique et j’ai cherché quelle application en retenir pour nos défis quotidiens.

Les recherches d’Alex Korb[1] m’ont fourni une réponse

La première alliance que nous devons sceller est en priorité avec nous-mêmes. Spécialiste de la dépression et surtout de sa guérison, il rappelle que la vue du soleil, même par la fenêtre d’une chambre d’hôpital, augmente notre tolérance à la douleur. Que lors d’études au cours desquelles on nous administre des chocs électriques précédés d’une petite sonnerie, on en redoutera moins les effets si on tient la main de quelqu’un qui compte pour nous. Et que oui, pédaler sur un vélo d’intérieur produit de la sérotonine libératrice de nos tourments.

Lorsque nous peinons, face à des obstacles intérieurs et/ou extérieurs, nous rêvons de solutions high-tech ou chimiques pour nous re booster. Mais le cerveau peut être reformaté et cibler les mêmes mécanismes de progrès, à l’aide de quelques petites actions, interactions, pensées ou modification de notre environnement.  Car notre cervelle habite un corps à faire bouger, évolue dans une communauté à laquelle nous relier et un environnement dans lequel s’engager.  Et que se tenir la main ou mettre le nez au soleil n’est que le début, même sur un stade.

Pour aller plus loin

Soyons surtout attentifs au dialogue intérieur qui nous habite, capitaine de la spirale qui suivra. Tristes, par exemple, nous validons ce que nous ressentons et prouvons que nous avons raison de l’être, au lieu nous demander si cette pensée nous rend service. Et en effet, certaines choses sont vraies : une maladie est réelle et le fait que nous allons tous mourir un jour incontestable. Mais y surpenser n’augmentera pas notre bien-être.

Et puis une pensée n’est pas à prendre pour argent comptant. C’est avant tout une possibilité ou suggestion, et non un oracle. Elle émane fréquemment de notre système limbique, méfiant et aux aguets par nature. Nous ne devrions accepter de nous angoisser qu’après un examen de la pensée par le département de contrôle qualité, du cerveau du cortex préfrontal.

Il est donc possible et recommandé de faire équipe avec soi-même avec un peu d’organisation et le choix d’un maillot qui nous plait. Alors la victoire sur ses ténèbres, comme une coupe du monde, pourra être remportée.


[1] Chercheur en neurosciences, département psychiatrie de UCLA. Auteur de The Upward Spiral Notebook, ED. New Harbringer -2019

Devenez animateur.trice d’ateliers de psychologie positive
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