Colibri ou marteau piqueur ?

Article
Laisser un commentaire 1

Dans cette histoire de « connaître ses super pouvoirs » pour trouver son chemin de vie, j’aimerais apporter une nuance.

Derrière l’exercice de nos qualités innées, nous espérons déloger des forces qui nous éloignent de nos doutes. Leur alignement espéré nous mènerait vers la passion qui deviendrait maîtresse de nos actions, décisions et directions. Celles et ceux qui la connaissent la décrivent comme magistrale. On s’y soumet et on l’exerce.

Mais voilà, si de vocation nous n’avons point, qu’en-est il du sens de notre chemin ?

L’autrice Elizabeth Gilbert, théoricienne hors paire de la créativité et de la vitalité, nous propose un regard décomplexant sur la situation. Elle classe l’humanité en deux mondes complémentaires. Les marteaux piqueurs et les colibris.

Les premiers sont pourvus d’un penchant ou d’une spécialisation qui leur permet de creuser leur trou, l’endroit même où ils peuvent l’exercer. La société dans laquelle nous sommes encourage les spécialistes et les récompense. Nous sommes incité·e·s à créer, mobiliser, dominer, manifester et produire quelque chose en particulier. Chacun·e à sa place, dans sa filière et à son poste, pour faciliter les rouages. Ce sont les marteaux piqueurs. Focus, bruyants et nécessaires pour le fonctionnement général. Beaucoup de créatifs en font partie.

Et les colibris, pétris de curiosité et de complexité sans forme pré-établie. Ils ne s’attardent sur une activité ou une idée que le temps de leur intérêt. Puis ils passent à la suivante. Pollinisant au passage le territoire de leurs découvertes. Ils colportent, complètent, tentent, se lassent et repartent. Si nous sommes ainsi construit·e·s, voici où se loge notre mission : dans la variété. Lorsqu’Elizabeth Gilbert décrit les colibris, des larmes montent aux yeux d’une partie de son auditoire. Car si peu systèmes encouragent officiellement cet indispensable talent et là aussi, beaucoup de créatifs en font partie.

Se sentir ou se savoir colibri impose l’humilité de reconnaître plutôt que de signer et produire des oeuvres incontournables, nous contribuerons à la marche du monde en le colorant, l’enrichissant, le densifiant et le diversifiant.

Et dans ces systèmes qui ne tournent finalement pas si rond, ne pas s’attarder offre le luxe de participer à la réinvention.

Vive les colibris et vive les marteaux piqueurs !

 

Devenez animateur.trice d’ateliers de psychologie positive
Devenez animateur.trice d’ateliers de psychologie positive

1 commentaires sur “Colibri ou marteau piqueur ?”

  • Nathalie dit :

    Hello . Être Colibri c’est aussi rassembler mille et une pièces de puzzle qui va nous constituer et au fur et à mesure nous unifier jusqu’à réaliser NOTRE puzzle. Je suis pourtant devenue un marteau piqueur , une spécialiste car je suis Conseillère en évolution professionnelle et création d’entreprise et tous ces facettes me permettent d’être en lien et d’aider les personnes que j’accompagne. Nathalie alias La boule à facettes (style années 80…c’est plus joyeux ).

Commenter