10 jours sans manger – jour 2

Cours de Yoga intéressant aujourd’hui. L’un des soins indispensable à l’intestin, en cas de jeûne est  un coup de main pour éliminer tout résidu qui provoquerait une digestion. En partie, car c’est la digestion qui donne faim. Et ici, l’hygiène intestinale, c’est l’hygiène intestinale. Plusieurs moyens possibles pour ce coup de pouce, par en haut en absorbant des sels purgeants ou par le bas en utilisant un litre d’eau tiède qui fera le ménage.

Second jour, second lavement

(on va jusqu’à 3). Mais voilà, le cours de yoga commence dans 10 minutes. Optimiste, je m’y rends. Et là, je peux témoigner, il est impossible d’effectuer le moindre position engageant les abdominaux ou la moindre inversion avec un litre d’eau dans l’arrière train. Sorry pour l’image, mais lorsqu’on jeûne, les intestins deviennent la source de toute les curiosités et attentions. Et à moins d’avoir un plancher pelvien en titane, ça ne marche pas.

Hormis les migraines, je suis plutôt bonne cliente pour accueillir les modifications physiologiques qui accompagnent cette aventure. Tout m’amuse. Quels sont les moments qui se succèdent dans la vie de tous les jours qui nous garantissent de nous sentir mieux que la veille ? La nécessité de se retirer du monde pour jeûner provient aussi du besoin de tout écouter et respecter dans son organisme. On entend mieux, loin des bruits habituels.

Mon ventre a déjà pris l’initiative de reprendre sa place attitrée, soit à l’intérieur de mon froc de sport plutôt qu’en dehors. C’est bon, ça. Pourquoi est-il aussi grisant de mincir qu’accablant de grossir ?

Sur le plan linguistique, j’ai tenté l’impossible.

Ici donc, tout se remplace par de l’eau. Le réveil, les repas, les fringales, les récompenses, les retours de balades ou sorties de cours de sports exténuants. La dernière fois, j’en avais tellement bu que j’ai même pris du poids. Alors cette fois-ci, on sort les grands moyens : drainage lymphatique.

C’est la première fois. La praticienne a une coupe longue devant et courte derrière, grise dessus et rouge autour.
Comme je cherche à progresser en autochtonie, je lui ai demandé comment s’évacuait l’eau après son travail. Il n’y a pas 36 solutions, mais la question méritait d’être posée pour enrichir mon vocabulaire. Elle m’a expliqué le système lymphatique pendant 17 minutes.
Je n’ai RIEN compris. Et me suis endormie.

Elle a malaxé les bras, les jambes, le cou et les aisselles. A mon regret, elle n’a pas pétri l’arrière qui criait moi aussi, moi aussi. Mais bon, je dois maintenant laisser faire l’invisible et boire 5 litres d’eau. À quoi sert d’envisager une évacuation si on m’impose le plein (du) derrière ?

Ce soir je rêve d’un hamburger. Un Bartolomé de chez Big Fernand comme celui que j’ai mangé avant de venir par esprit de contradiction paradoxale.

Cette fois-ci ne ressemble pas à la première. Je vois de la bouffe partout, même là où il n’y en pas.

Jour 1