Sus à l'ennui, chronique de Florence Servan-Schreiber pour Psychologie positive

Sus à l’ennui

Chronique PSYCHOLOGIE POSITIVE MAGAZINE 41
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L’ennui est un signal que nous envoie notre cerveau : la sensation déplaisante d’avoir envie, mais sans en avoir la possibilité, de s’engager dans une activité satisfaisante. Les recherches démontrent qu’il s’agit de l’une des quatre émotions négatives que nous éprouvons les plus couramment après la fatigue, la frustration et l’indifférence. Et nous le redoutons… pour de bonnes raisons. Car s’ennuyer incite à trop manger, boire ou fumer. On devient plus enclin au vandalisme, à la délinquance et aux comportements criminels. Il existe même un lien entre les maladies cardio-vasculaires et la sensation de ne savoir que faire1.

 

Mais trouver le temps long a aussi du bon

Pour commencer, nous considérons que notre ennui est de la faute de qui où qu’est-ce, alors qu’il dépend de nos propres choix et de notre réponse à la vie. Il n’appelle pas à être résolu, mais fonctionne comme un avertisseur.

Par exemple, face au vide, internet qui se présente comme le sauveur idéal par un coup de pouce sur notre smartphone, ne fonctionnera que comme des calories vides. Rassasiants dans l’instant, mais sans apport d’énergie.

L’ennui naît de la monotonie, de l’absence de sens, de la contrainte ou de l’inadéquation entre nos capacités et une tâche en cours.

Répéter un geste, sans l’habiter, laisse trop de place à nos émotions. Alors que l’effectuer en pleine conscience provoque la joie de l’immersion. Activer sa curiosité ne dépend pas de l’ébullition qui nous entoure, mais de notre regard sur à peu près n’importe quoi.

 

Le sens s’obtient en choisissant une finalité, même à la banalité.

Lorsque nous cessons de le chercher, nous devenons des réceptacles à ennui attendant d’être remplis par le hasard d’une sollicitation sympathique. Une mécanique bien trop fragile pour entretenir le muscle de l’action anti crise existentielle.

 

S’il nous semble que nous n’ayons aucun contrôle sur nos choix, une activité devient une corvée. Y insuffler de l’autonomie, comme le texte qu’un acteur lira à sa sauce, revient à imposer nos propres préférences et nous réapproprier notre geste. On peut aussi choisir de corser le barbant. Car tout ce qui est trop facile devient répétitif. Faire la vaisselle d’une seule main peut parfaitement changer la donne.

 

En résumé, l’ennui peut être vécu comme un voyant qui nous propose de remettre de l’intention dans nos actions ou comme un cercle de répétition que nos observons en soupirant et en attendant le suivant.

 

Exercice :

Éloignez votre téléphone de votre main dès que vous sentez poindre l’ennui pour redémarrer votre vraie boussole de curiosité. Même si cela pique dans les premiers instants.

 

 


[1] Out of my skull : the psychology of boredom par James Danckert et John D. Eastwood.

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3 commentaires sur “Sus à l’ennui”

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