3 films et séries +++

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Pour aller au cinéma ou rester à la maison, voici trois propositions instructives, divertissantes et remuantes.

 

Bigger than us

Un film de Melati Wijsen et Flore Vasseur – au cinéma.

Ce film ébranle, rassure, affole, énergie, touche et remue. On y voyage entre l’urgence et l’importance des micro initiatives d’activistes admirables de moins de 25 ans. Ils sauvent des vies, des territoires, le destin de générations de femme, l’éducation d’enfants déracinés. Assis devant moi, un rang entier de grands adolescent·es m’a laissé pensé que l’espoir pouvait nous habiter. 

Voici sous la plume de Laurence Malençon une description ce que j’ai aussi ressenti : 

« L’été se couche sur une ile grecque, sur l’un d’eux, deux filles discutent : elles sont resplendissantes. La lumière joue dans leurs cheveux et sur leur peau bronzée. On se croirait dans Mamma Mia, le film. A un moment l’une d’elle se lève et saute dans un bateau. Elle récupère une vingtaine de migrants, livides et les poumons noyés d’eau, distribue les couvertures de survie. Le soleil de Lesbos achève de griller des montagnes de faux gilets de sauvetage, vendus à prix d’or aux migrants sur la rive turque, avant de tenter l’échappée vers la liberté grecque. A l’intérieur du tissu orange, c’est une vague couche de polystyrène qui ne ferait pas surnager une mouche. Bigger Than Us , l’éblouissant documentaire réalisé et produit par Flore Vasseur, nous permet de rencontrer des gamins et des gamines qui n’ont pas attendu la majorité pour s’attaquer aux pires problèmes de l’humanité. Que dis-je la majorité…Les yeux écarquillés, retenant mon souffle, je regardais voler les longs cheveux de cet indien de douze ans qui attaquait le gouvernement américain lequel forait dans sa réserve, générant les cancers en chaine…Un jeune syrien de quinze ans aux yeux de feuille morte, crée une école pour les centaines d’enfants suspendus entre la Syrie et le Liban, une jeune Malawi de quinze ans remonte jusqu’à la présidence de la République pour que des fillettes de onze ans cessent d’être violées de façon rituelle dans les camps d’initiation…Contrairement aux entreprises et aux start-ups qui peuplent mon monde, aucun d’eux ne prétend jamais qu’il change le monde. Humbles, réservés, fragiles et radieux d’amour, ils disent « Je le fais pour ma communauté », tout en se demandant parfois pourquoi un tel fardeau leur échoit à eux et pas aux autres…Derrière les montagnes du Colorado, le soleil se couche sur une gigantesque station de forage, juste derrière l’école. Une fillette de douze ans, deux enfants à la mamelle, se concentre sur l’apprentissage de ses lettres. Ce film est bien plus grand que nous, mais, nous dit une de ces petites, il y a toujours quelqu’un de plus grand que nous en nous. »

Le pitch : Depuis 6 ans, Melati, 18 ans combat la pollution plastique qui ravage son pays l’Indonésie. Comme elle, une génération se lève pour réparer le monde. Partout, adolescents et jeunes adultes luttent pour les droits humains, le climat, la liberté d’expression, la justice sociale, l’accès à l’éducation ou l’alimentation. La dignité. Seuls contre tous, parfois au péril de leur vie et sécurité, ils protègent, dénoncent, soignent les autres. La Terre. Et ils changent tout.

Melati part à leur rencontre à travers le globe. Elle veut comprendre comment tenir et poursuivre son action. Des favelas de Rio aux villages reculés du Malawi, des embarcations de fortune au large de l’île de Lesbos aux cérémonies amérindiennes dans les montagnes du Colorado, Rene, Mary, Xiu, Memory, Mohamad et Winnie nous révèlent un monde magnifique, celui du courage et de la joie, de l’engagement pour plus grand que soi. Alors que tout semble ou s’est effondré, cette jeunesse nous montre comment vivre. Et ce qu’être au monde, aujourd’hui, signifie.

 

Un triomphe 

Un film d’Emmanuel Courcoul avec Kad Merad, David Ayala, Lamine Cissokho – au cinéma.

J’ai commencé par tiquer sur son affiche 100% masculine avant de comprendre que l’intrigue se jouait dans une prison pour hommes. Quelle surprise, ensuite de découvrir la justesse brute de cette histoire et des ces formidables personnages. J’ai pleuré de joie à gros bouillon sous mon masque. De l’émotion strictement humaine que j’ai eu tant de plaisir à retrouver par le bais de ce récit sur scène.

Le pitch : Un acteur en galère accepte pour boucler ses fins de mois d’animer un atelier théâtre en prison. Surpris par les talents de comédien des détenus, il se met en tête de monter avec eux une pièce sur la scène d’un vrai théâtre. Commence alors une formidable aventure humaine. Inspiré d’une histoire vraie.

 

9 perfect strangerssur Prime Vidéo et Apple plus

Nouvelle série de David E. Kelley après Big Little Lies avec Nicole Kidman, Nine Perfect Strangers hisse l’actrice à la tête d’un mystérieux centre de remise en forme. Le tout en compagnie d’un impressionnant casting.

La série a été décriée par la presse et les « connaisseurs », et pourtant, j’ai adoré.

Confession : elle traite d’un sujet très particulier à découvrir au fil des épisodes qui m’intéresse de très près. L’avenir de nos thérapies est en train d’évoluer. Lentement chez nous, pourtant le virage psychiatrique psychédélique avorté à la fin des années 60 fait un retour en force dans les hôpitaux de plusieurs pays très proches de chez nous. Il fallait passer par la fiction pour le manifester. Les personnages sont attachants et imparfaits. Celui de Nicole Kidman bizarre à souhait. Pour jeter un oeil dans un avenir intérieur réaliste, passer un bon moment et ne pas oublier que la nature humaine est passionnante. Une comédie dramatique thérapeutique.

Le pitch : Neuf personnes qui ne se connaissent pas sont réunies dans ce centre de remise en forme pendant 10 jours, certains pour perdre du poids, d’autres pour prendre du repos. Chacun·e est prêt à se donner à fond pour atteindre son but, mais tout va devenir beaucoup plus compliqué que prévu…

Devenez animateur.trice d’ateliers de psychologie positive
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