Mon rapport d’étonnement

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Je reviens d’avoir eu très chaud.

Chaud car il le fait en cette saison, dans cette partie du monde. Chaud à la bouche, grâce aux chilis et poivres à tout va. Chaud aux yeux à force de voir des choses nouvelles, et belles, tellement belles. 

Lorsque je visite un endroit pour la première fois, je me plais à en faire un rapport d’étonnement pour me souvenir de tout. Car la virginité d’un lieu se perd très rapidement. Cette liste en est une de kifs. Tout ce qui a dépassé mes habitudes, attentes et certitudes s’y empile. Elle fonctionne comme ma mémoire du meilleur. Et à force, comme une mémoire tout court.

Voici ce que je rapporte donc du Vietnam et du Cambodge comme moments exceptionnels.

Instants précieux, futiles ou profonds, sans hiérarchie.

  • le lit, moelleux, frais et blanc après 12h d’avion
  • mon premier Phö au basilic local
  • le café vietnamien, glacé, sucré, frappé
  • un massage avant d’aller au lit = 13h de sommeil ensuite
  • Mme Hien, restaurant à Hanoï
  • un drap brodé de plumetis multicolores, trouvé sous une pile de trucs moches
  • des enfants faisant le tour du lac sur des chars, scooter et tracteurs téléguidés par leurs parents. Leur joie de penser conduire.
  • la plage de Nihn Van Bay – un bout du monde bienvenu
  • les bananes séchées pour snacker
  • du gingembre confit, fin comme du papier
  • un restaurant perché sur de grosses pierres surplombant la baie à perte de vue
  • le cours de foot massage sous le regard désolé, mais encourageant de mon instructrice
  • lire, à l’ombre, terrassée de chaleur, en surveillant les pêcheurs
  • des champignons cuisinés 100% à l’umami 
  • un tour de Ho Chi Minh Ville en scooter derrière Thahn, étudiante, entrepreneuse et instagrameuse 
  • le banh mi (sandwich Viet) dévoré sur un tabouret lilliputien en plein trottoir
  • une cuite avec unecopine expat dans un ex entrepôt d’opium
  • la visite d’un café plein de planques et astuces, haut lieu de la résistance vietnamienne
  • des buffles d’eau dormant dans leurs trous de boue sous ma fenêtre
  • des temples inoubliables visités presque seuls (basse saison)
  • le soleil qui se lève sur Angkor Wat à 5h du matin
  • la rizière plantée devant ma cabane
  • le thé qui ne refroidit jamais (il fait si chaud)
  • le vent dans les cheveux en tuk tuk
  • le repos décalé et libre
  • du poivre Kampot + jus de citron vert comme condiment pour tout 
  • un Banh trang nuon avalé debout à un carrefour
  • un restaurant aussi engagé que délicieux à Siem Reap, Cambodge
  • la technologie Lidar qui a révélé l’ampleur des constructions Khmers juste en les survolant.

Et bien évidemment, l’histoire et la géographie qui prennent tout leur sens sur le terrain. Lorsqu’on dépasse les apparences, en discutant, apprenant et comprenant le destin de peuples, de familles et d’individus, tout devient information.

J’étais partie me reposer et je rentre dépaysée, notamment, et cela ne vous aura pas échappé aussi beaucoup grâce à tout ce que j’ai goûté.  

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Un commentaire sur “Mon rapport d’étonnement”

  • emmanuelle hillaert dit :

    j’aime la manière dont vous racontez les choses que vous avez vécues. Après vous avoir lu, on en ressort des images plein les yeux, des odeurs dans les narines, des rêves plein la tête. Merci pour ces quelques minutes de plaisir à vous lire.

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