L’activité sociale peut-elle être une forme de médecine ?

Il est observé un mouvement croissant de prestataires de soins de santé prescrivant des activités sociales et un engagement communautaire aux patients, et pas seulement des pilules. La prescription sociale utilise les arts, la nature, le bénévolat et les organisations communautaires locales comme « médecine » pour les patients de tous âges.

Cet article explore le mouvement croissant de « prescription sociale » dans le domaine des soins de santé, où les prestataires prescrivent des activités sociales et communautaires, plutôt que de se limiter aux médicaments. L’auteur, médecin hospitalier, décrit comment les patients souffrant de maladies chroniques graves perdent souvent non seulement leur santé physique, mais aussi leurs liens sociaux, ce qui aggrave leur état de santé et leur qualité de vie.

Un exemple de ce phénomène est celui de M. T., un patient de 67 ans souffrant d’insuffisance rénale, qui se sentait découragé et isolé. L’auteur lui propose une « ordonnance » pour renouer avec ses passions, lui suggérant par exemple de rejoindre une chorale, ce qui ravive son enthousiasme.

Le concept de prescription sociale est illustré par des idées venant du livre de Julia Hotz, The Connection Cure, qui plaide pour l’utilisation des arts, de la nature, du bénévolat, et d’activités communautaires comme « médecine ». Ce modèle s’est développé dans des pays comme le Royaume-Uni, où des études montrent que de telles prescriptions peuvent réduire les coûts de soins de santé tout en améliorant le bien-être des patients.

Voici des exemples d’activités prescrites à travers le monde : natation pour la dépression, groupes de pêche pour les buveurs en convalescence, jogging pour les personnes en situation de précarité, etc. Ces initiatives visent à renforcer les liens sociaux et à aider les individus à se sentir connectés à leur communauté.

Aux États-Unis, bien que la prescription sociale soit encore en développement, des initiatives comme CultureRx montrent des progrès, avec des partenariats entre les prestataires de soins de santé et les organisations culturelles. Cependant, des défis logistiques et politiques existent.