Vieux, heureux ou les deux ?

Chronique Kaizen
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Les conseils pour être plus heureux sont désormais à la portée de tous, mais est-il aussi utile d’en suivre pour vivre plus longtemps, sans confondre quantité et qualité ?

Non, l’idée n’est pas d’écouter un bombardement de conseils anti-âge, mais de s’inspirer des modes de vie des cinq Blue zones, les régions du monde où l’on croise le plus de centenaires : les îles de Sardaigne (Italie), Okinawa (Japon), et Icarie (Grèce), la péninsule de Nicoya (Costa Rica) et même une seule ville de Californie : Loma Linda.

Les îles, restées relativement enclavées pendant longtemps, ont brouillé la piste des chercheurs à la recherche de gènes miraculeux. Ils n’en ont pas trouvé. Mais en comparant les us et autres habitudes de ces populations, ils y ont repéré 7 points communs, non pas qui tuent, mais, bien au contraire, qui nous entretiennent. Tout est une question de nuance.

1 – Ils ne font pas particulièrement de sport. Mais ils bougent. Une activité physique d’intensité modérée fait partie de leur quotidien. La plupart des centenaires Sardes ont été bergers et les Japonais ont entretenu leur jardin ou potager.

2 – Ils ne sont pas au régime. Mais ils mangent moins. Le « bon appétit » d’Okinawa est le Hara Hachi Bu qui consiste à poser ses baguettes lorsqu’on a atteint 80% de satiété. Une restriction calorique qui permet de maintenir l’équilibre du corps.

3 – Ils ne se privent pas. Mais ils sélectionnent leurs aliments : légumineuses, graines complètes et légumes de saison. En effet, ils ne mangent que très peu, voire pas du tout de viandes et poissons. Un aliment miracle ? Les noix, en tous genre. Et l’alcool ? Et bien ils boivent, très modérément.

4 – Ils sont actifs. Mais ralentissent. À Nicoya, on fait la sieste, à Loma il est interdit de travailler le samedi et à Okinawa, les petites vieilles se retrouvent à 15h pour se raconter les meilleures de la journée. Prévoir des pauses est à la portée de tous. Éteindre nos téléphones, méditer et rigoler sont donc à planifier.

5 – Ils ne sont pas portés sur le moi. Mais sur le nous. La famille et la communauté restent au cœur de ces sociétés. La vie de couple, les liens amicaux, l’appartenance à des clubs et le volontariat agissent directement sur la qualité de notre vieillissement. Les rituels familiaux sont maintenus et les gens se retrouvent.

6 – Certes, ils zônent. Mais pas tous seuls. Ils sont encerclés par des gens qui vivent de la même manière. Et il est bien plus facile d’adopter des comportements lorsque tout notre entourage fait de même. A nous, donc, de reconstituer notre village au cœur de notre ville pour vieillir, et le faire joyeusement. 

7 – Ils ne se lèvent tous les matins. Mais ils savent pourquoi ils le font. A Okinawa, le sens de nos actions s’appelle l’Ikigai. Sans avoir besoin de résoudre le réchauffement climatique à nous seul, il suffit de se savoir utile, ou d’avoir une passion, ou un simple objectif vers lequel naviguer. 

 Car oui, on peut aussi s’obstiner à bien vieillir.

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