Je raconte dans Bloum ! (p.118) avoir éprouvé le besoin de rencontrer des écrivains pour étendre ma culture de l’écriture. Voici les propos que nous avons recueillis.
Par Fanny Dalbera.
Présentation
Florence Servan-Schreiber
Amandine Péchiodat
Tatiana de Rosnay
Perla Servan-Schreiber
Bernard Werber
Libre
Privé
Cahier, ordinateur, téléphone.
Choisir entre l’amour et la gratitude. Car vous allez écrire une lettre pour déclarer l’une ou l’autre (ou peut-être les deux).
Identifier quelqu’un dont la présence ou une action en particulier a fait une différence dans votre vie et à laquelle vous avez envie d’exprimer votre gratitude ou votre amour.
AMOUR
Lui écrire une lettre d’amour, tout court. Car à l’époque des têtes de panda comme emoji pour déclarer ses sentiments, il est encore possible d’exprimer des choses grâce à la subtilité du langage.
GRATITUDE
Lui écrire une lettre pour la ou le remercier de nous avoir offert, appris quelque chose ou de nous avoir inspiré.
On peut décrire sa relation avec elle et lui rappeler dans quel contexte ou à quelle occasion on lui écrit.
Raconter quelle compétence, cadeau ou inspiration on a reçu de cette personne et en quoi cela a compté.
Développer quel usage on a fait de ce bienfait et en quoi celui-ci, ou leur présence enrichit notre vie.
Parfois rédiger une simple carte d’amour ou de gratitude peut nous apporter de la paix, et de la joie, et faire du bien à celle ou celui qui la reçoit. Vous en trouverez des modèles ici.
Prendre le temps de relire le texte, dans la foulée ou le lendemain. Pour qu’il exprime véritablement ce que l’on ressent.
A vous de choisir si vous envoyez cette lettre ou non. Si c’est le cas, n’oubliez pas de la signer.
Lettrez ou cartez bien, bloumez bien, et à très vite.
Libre
SOLO : gardez ce texte pour vous
TABLE D’ÉCRITURE : postez ce texte à sa table et repassez pour recevoir et donner du feedback aux autres membres.
Cahier, ordinateur, téléphone.
Cet exercice a été conçu par Nayla Chidiac dans le cadre des ateliers thérapeutiques qu’elle a animés à l’hôpital St Anne (voir Bloum ! p. 62). Son intention est strictement créative et non médicale. Laisser libre cours à son imagination et ses sensations.
Répondre à sa façon, absolument comme bon vous semble à la question :
Dieu a-t-il créé les frites ?
Attention : 300 mots maximum.
Revenez régulièrement rencontrer les autres membres, découvrir vos feedbacks et donner les vôtres.
Fritez bien, bloumez bien et à très vite.
15 minutes
SOLO : gardez ce texte pour vous
TABLE D’ÉCRITURE : postez ce texte à sa table et repassez pour recevoir et donner du feedback aux autres membres.
La liste des 10 mots
De quoi écrire
La contrainte est une formidable incubatrice de créativité car elle libère et décentre l’attention. Un temps d’écriture ou un espace autorisé, cadrent un texte. Le matin, par exemple, on peut se donner 3 minutes montre en main, pour écrire ce qui nous passe par la tête. Confronté·es à des limites, on ne cherche plus des idées, mais des solutions, qui à leur tour facilitent l’inspiration.
L’exercice du jour s’inspire des jeux OuliPiens (voir Bloum p.120). Il s’agit de caser 10 mots dans un texte écrit en 15 minutes, en créant une histoire.
Vous pouvez raconter tout ce que vous voulez, mais il faut placer ces 10 mots :
myrtille
patron
centrale
marmotte
paresse
hélium
cuir
déchaîné
crumble
commande
Attention : 300 mots maximum
Si vous avez bloumé l’an dernier, proposez 3 versions du texte écrites en un seul jet.
Revenez régulièrement rencontrer les autres membres, découvrir vos feedbacks et donner les vôtres.
Jouez bien, kiffez bien et à très vite.
Cette méditation guidée est l’une de mes préférées. Elle est l’oeuvre de Sarah Blondin, auteure, vidéaste et conceptrice canadienne du podcast “Live awake”.
Ce texte incite au lâcher prise, à agiter le drapeau blanc face à nos tourments et à nous soumettre au chaos inévitable de nos vies pour pour laisser jaillir notre créativité. Elle pourra ainsi s’exprimer librement.
Voici ses 2 versions à écouter, idéalement au casque, dans un moment tranquille.
La version originale narrée par Sarah Blondin, que je vous recommande, si une écoute en anglais vous est confortable :
25 minutes x5
Privé
un minuteur
une bougie
de la musique baroque
votre journal
Il s’agit d’un rituel d’écriture inspiré de l’écriture proprioceptive, élaborée par Linda Metcalf (voir Bloum ! p.67).
Au calme, on allume une bougie, on lance la musique et c’est parti pour 25 minutes.
Attention, ni verre d’eau, ni thé, café, chocolat, etc. On reste connecté·e à son écriture sans distraction, en mode avion.
On n’écrit pas à propos de quelque chose en particulier, on enregistre juste ses pensées ou réactions au moment où elles se présentent. On ne cherche pas à écrire un texte parfait.
Au cours de cette écriture, vous écoutez votre voix intérieure et notez ce qu’elle dit.
Ce qui rend cet exercice si puissant est de se demander régulièrement et par écrit, au fur et à mesure “Qu’est-ce que j’entends par là ?”. Notez la réponse dans le texte et reprenez le flux de la voix.
Les bénéfices de cette écriture ressemblent à celle de la méditation.
Pour tirer le maximum de cette pratique, on nous recommande de le faire 5 jours de suite.
Vous pouvez corriger les fautes d’orthographe si vous le souhaitez, mais sans modifier le texte. Ce type d’écriture est parfait comme il est, puisqu’il reflète votre voix intérieure. Surtout ne l’altérez pas.
Proprioceptez bien, bloumez bien, et à très vite.
Quelques instants pendant les 3 prochains jours.
SOLO : gardez ce texte pour vous.
TABLE D’ÉCRITURE : postez ce texte à sa table et repassez pour recevoir et donner du feedback aux autres membres.
Cahier, ordinateur, téléphone.
La joie se manifeste par des courants d’émotions positives dont la source peut être le bonheur, le ravissement ou la satisfaction. Elle peut provoquer une sensation d’euphorie, d’extase, de plaisir, d’enthousiasme, de gaieté et de jubilation. Nous la croisons souvent sans prévenir et elle laisse dans son sillage des bouffées d’énergie.
Sur le plan physiologique, elle provoque jusqu’à des soupirs de contentement, l’envie de sourire ou de s’élancer vers quelqu’un ou vers le bas de la montagne si on est en haut d’une piste.
Lorsqu’elle nous rend visite, notre cerveau sécrète de la dopamine et de la sérotonine.
La designeure Ingrid Fetall Lee a identifié ce qui nous provoque visuellement de la joie, confirmant s’il le fallait, la facilité de la ressentir. Voici des exemples : les couleurs vives, les feux d’artifice et les gâteaux d’anniversaire. Dans la nature, les fleurs, les montagnes les cours d’eau et les étoiles. En ville, les scènes d’abondance telles que les étalages de bonbons, les confettis et les marchés. La lumière et les formes rondes y jouent aussi leur partition.
Obnubilés par nos écrans, nous regardons moins autour de nous et notre vocabulaire pour décrire ce qui nous entoure, notamment dans la nature, s’appauvrit.
Cet exercice en est un d’observation au cours des 3 prochains jours pour repérer consciemment les instants, circonstances et situations au cours desquelles vous éprouvez de la joie. Notez-les sur le moment, en repérant parfois sa présence subtile et fugace. Décrivez ce qui l’a provoquée. Que sa source soit intérieure ou provoquée par quelque chose d’extérieur.
Puis dressez votre liste commentée de vos sources de joie et publiez-la pour que, par l’effet miroir des neurones, elle soit partagée et éprouvée.
Revenez régulièrement rencontrer les autres membres, découvrir vos feedbacks et donner les vôtres.
Joyez bien, kiffez bien et à très vite.
