Ce soir, David est courageusement passé de l’autre côté. Il adorait vivre. Il l’a fait jusqu’au bout du bout de lui-même, nous entraînant dans son incroyable aventure. David et moi sommes cousins. C’est quelque chose que l’on demeure pour l’éternité d’être cousin. Chez nous, c’est une forme de fraternité qui raconte qu’on a grandi ensemble, qu’on a joué, découvert, appris, nagé, aimé, dansé, cuisiné, voyagé et vécu mille détails de la vie l’un de l’autre. L’intimité est un puit d’expériences qui maintenant se transforme en souvenirs heureux.

De lui, vous connaissez son regard séduisant et brillant. De lui, je connais la douceur de ses mains, la rigueur de ses doutes, la couleur de ses amours, l’étendue de son coeur, la profondeur de son savoir, l’exigence de son partage et son goût pour l’eau glacée.

De lui, vous connaissez ses découvertes et ses livres. Sa soif de tout donner pour que nous cessions de nous tromper, de nous empoisonner, ou de ne pas être soutenus.

De lui, je connais sa lumière qui nous a menée jusqu’ici en savourant chaque instant de ce qui pouvait encore être vécu. Nous nous sommes dit au revoir 10 fois pour nous retrouver plus proches à chaque fois. L’amour compact que nous échangions, la joie qui régnait dans sa maison. Le chocolat noir au gingembre. L’importance de fêter ses 50 ans avant l’échéance. Le cercle de bienveillance qui a veillé et appris de lui. Je ne savais pas que l’on pouvait mourir aussi entouré, aussi préparé, aussi attentif à ceux qui passaient la porte, sans se plaindre et heureusement, sans presque souffrir.

Le manque va creuser son terrier dans lequel ma tendresse pour lui va pouvoir s’abriter. Mes yeux sont pleins de larmes, mais je le sais au bon endroit, n’ayant rien gâché de tout ce qu’il était.

Mon coeur va vers tous ceux qui ont perdu un cousin, un fils, un frère, un père, un amant, un ami ou un professeur. Vivre sans pouvoir le voir commence ici, mais vivre sans lui, nous ne le ferons jamais.

Devenez animateur.trice d’ateliers de psychologie positive
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41 commentaires sur “Tristesse”

  • jacqueline Mercier dit :

    bonjour Florence ,

    un petit message pour vous dire qu’il y a un bel hommage rendu à David sur la revue néo santé qui vient de sortir ce mois ci.

    je voulais vous dire aussi que j’aime votre livre , j’ai l’impression de rentrer chez moi quand je vous lis

    prenez soin de vous
    jacqueline

    • Florence Servan-Schreiber dit :

      Jacqueline, votre formulation  » j’ai l’impression de rentrer chez moi quand je vous lis  » me touche tellement. C’est une remarque que j’aurai adoré avoir écrit. Mais pour l’écrire, il faut l’avoir ressenti. Quelle grâce.
      Merci.

  • Desmarais Martine dit :

    David Servan Shreiber n’est pas mort, il est juste passé sur l’autre rive. Il nous laisse un patrimoine fabuleux sur cette maladie du siècle…
    J’ai 50 ans comme lui, j’habite au fin fond de l’Océan Indien (l’île Maurice) et j’ai dévoré « Anticancer » et « Guérir » et actuellement je suis plongé dans son livre testament, « On peut se dire au revoirs plusieurs fois » . Quel homme, quelle humanité, quel destin et quelle belle famille ! Sincères condoléances.

  • Sylviane Retuerta dit :

    J’ai rencontré David en juillet 2005 pour un magnifique atelier de plusieurs jours à Omega Center dans l’état de New-York. J’ai eu la chance d’avoir de longues discussions avec lui; en plus du scientifique, j’ai découvert un être passionné, généreux, humble, sensible, curieux de tout…

    Quand on a touché comme il l’a fait tant de vies, tant d’esprits, tant de coeurs,tant d’âmes….il est parti mais il ne nous quitte pas.

    Je comprends le chagrin de tous ceux qui étaient et sont si proches de lui.

  • LE CHEMIN DU BONHEUR dit :

    Merci pour ce très bel hommage à DAVID j’étais en vacances lorsque j’ai appris le décès de votre cousin. Depuis l’annonce de sa rechute, je redoutais ce moment pour ses proches, et tous ceux qui ont lu ses livres avec tant d’espoir.
    Je suis heureuse qu’il soit parti en paix, je pense à vous et à tous ceux qui l’aiment. J’ai lu quelque part que l’on n’était vraiment mort que lorsque plus personne ne pensait à vous. Alors, je suis tranquille il restera vivant dans nos cœurs.

  • dahmani farouk dit :

    MES SINCÈRES CONDOLÉANCES

  • romain emilie dit :

    Très triste, mais je sais que David restera avec nous, près de nous, et que sa force nous aidera tous à avancer.
    Je pense à sa famille, à ses petits qui vont devoir grandir sans lui.
    Je ne vous oublierai jamais.
    Emilie

  • POET-JEANNOT dit :

    Très joli texte ! Et quelle chance d’avoir pu faire partie de son premier cercle. Quelle belle famille également et si unie. J’ai écris un article sur mon blog au sujet de votre cousin et une personne a souhaité la publier sur une des pages Facebook dédiée à David Servan-Schreiber.

    En tant que psychologue j’aurais aimé voir sa méthode validée, enseignée (au-delà de l’EMDR) dans une approche globale et dispensée au plus grand nombre.

    A ce jour nombreux sont ceux qui pensent à lui. Il restera c’est sûr.

    « Quand un vrai génie apparaît en ce bas monde, on le peut reconnaître à ce signe que les imbéciles sont tous ligués contre lui. » Jonathan Swift

    Cordialement
    BPJ

  • roynette catherine dit :

    Bonjour Florence
    Je vous ai entendu parler de David hier à la messe à Saint-Eustache ainsi que votre cousin Emile et vous étiez touchants ainsi que votre texte et tellement de coeur de partager cela avec tout ce monde qui accorde une grande et réelle importance aux mots. J’ai retranscris une grande partie des interviews de votre cousin David pour son dernier livre. Je n’ai pas osé vous présenter mes condoléances, bien que je vous ai croisée, alors je le fais ici.
    Empathiquement votre et gardez votre beau sourire
    Catherine

  • Yannik dit :

    A travers ses livres Monsieur Servan-Schreiber David a su transmettre à beaucoup d’entre nous la force et volonté de combattre, il nous a redonné courage et cela est imprenable, insaisissable …. même la mort ne peut rien contre…Avec tristesse et compassion.

  • Rosário dit :

    Je rentrais au travail après avoir déjeuner avec une amie, à qui j’ai offert un des livres de David Servant-Schreiber, «Guérir… ». On avait parlé de lui pendant le déjeuner, de « L’anti-cancer », que nous deux avaient déjà lu. Une heure plus tard, elle m’adresse un email: « J’ai lu que David Servan-Schreiber vient de mourir. Il avait 50 ans ». Ce fut un choc, je ne savais pas qu’il était à nouveau malade depuis 2010. Un choc du quel je ne me suis pas encore remise. Comment se passer sans lui ? À vous, Florence, de qui j’ai lu avec tellement de plaisir « Trois kifs par Jour » le mois passé, j’adresse ma solidarité et mon amitié.

  • Rosário dit :

    Je rentrais au travail après avoir déjeuner avec une amie, à qui j’ai offert un des livres de David Servant-Schreiber, «Guérir… ». On avait parlé de lui pendant le déjeuner, de « L’anti-cancer », que nous deux avaient déjà lu. Une heure plus tard, elle m’adresse un email: « J’ai lu que David Servan-Schreiber vient de mourir. Il avait 50 ans ». Ce fut un choc, je ne savais pas qu’il était à nouveau malade depuis 2010. Un choc du quel je ne me suis pas encore remise. Comment se passer sans lui ? À vous, Florence, de qui j’ai lu avec tellement de plaisir « Les Trois kifs par Jour » le mois passé, j’adresse ma solidarité et mon amitié.

  • cotte dit :

    je suis aussi très triste, triste de ne pas vous avoir rencontrer,là ou vous êtes vous allez peut-être rencontrer ma famille, tous ceux que j’aime et qui sont aussi partis trop tôt beaucoup trop tôt comme mon petit garçon raphael. mais je sais que la lumière du soleil dans un arbre le frémissement des feuilles caressés par le vent seront des signes de votre présence parmi nous
    bien à vous David

  • Chevrin dit :

    mercià vous pour ce beau et boulversant témoignage.Une belle âme, qui a accompli la mission qu’il avait sans doute choisi de vivre.Avec tout cet Amour,donné et reçu, il est certainement en paix maintenant, et nous garderons de lui, ses écrits pour nous aider à mieux vivre, à tous les niveaux…
    Paulette

  • Mapi dit :

    Ce texte est très beau, comme l’était cet homme si aimable. Merci pour votre élégance rare a tous les deux. J’essaierai de m’en inspirer le moment venu, lorsque partira mon vieux papa que la leucémie épuise depuis si longtemps. Mes yeux aussi sont pleins de larmes. C’est normal. C’est très triste ce départ, beaucoup trop tôt. David a guidé ceux qui partent. Et toi, Florence, tu guides ceux qui restent. Merci a tous les deux.

  • Papou dit :

    Je ne l’ai jamais rencontré mais je sais que sans lui mon cancer du sein aurait été une toute autre epreuve. L’avoir connu à travers ses livres et ses chroniques est un cadeau que la vie m’a fait. S’il y a une place pour les justes à l’au delà, je sais qu’il y est. Mes sinceres condoléances à vous tous qui l’avez aimé, entouré et accompagné. Que le terre de Normandie te soit légère David.

  • Jean-Pierre Lemaitre dit :

    Je suis admiratif de son parcours et son combat. Nous perdons un homme tellement utile pour chacun d’entre nous.
    Mes pensées sont avec vous tous.

  • clerlaure dit :

    Chère Florence,
    Ce que j’ai apprécié dans les écrits de votre cousin David, c’est sa sensibilité et son côté humain, que beaucoup oublient de nos jours. Il a été et restera à jamais une lumière au bout du tunnuel. Je n’ai pas eu la chance de le connaître, je l’ai pourtant beaucoup admiré, au travers de ses parutions il a changé bien des aspects de nos vies, de nos regards sur les autres.
    Merci du fond du coeur pour vos oeuvres et pour l’image que vous donnez de la Famille.
    Je vous souhaite ainsi qu’à tous vos proches de trouver la force de vivre sans le voir…
    Merci de perpétuer son oeuvre.
    Merci de poursuivre votre oeuvre.
    Courage.
    Laurence

  • Laetitia Merli dit :

    Chère Florence, je vous présente mes condoléances à vous et à toute votre famille. J’ai tant de larmes aussi et pourtant je ne l’ai pas connu. Et pourtant si, j’ai l’impression de l’avoir si bien connu, aimé, admiré. Florence, votre cousin a changé ma vie et à l’heure où je m’engage sur ma nouvelle voie, il s’en va. Mais ses travaux marqueront à jamais ma vie et resteront au coeur de ma pratique.
    Longue vie à son message !
    Je vous embrasse,
    Que votre joie de vivre remplace bientôt votre tristesse !
    Laetitia (Atelier du Bonheur)

  • Mapie dit :

    Quel bel hommage d’avoir pris le temps de ces paroles…..
    Toutes mes pensées vont vers ceux qui l’ont aimé, qui l’aiment…

    Son oeuvre, elle, reste tellement vivante, et il nous incombe à tous de porter haut, le flambeau de ses découvertes…
    A nous tous de faire vibrer et grandir ce don qu’il a fait à l’humanité.

    Au delà de ses livres, et du votre, votre « tribu » nous donne un bel exemple sur la force des liens familiaux, sur l’importance de la tendresse, sur l’obligation de l’amour….

    Je me permets de déposer ici douceur et tendresse
    Mapie

  • albert monique dit :

    très beau texte …si émouvant, mes pensées sont pour ses proches dont je partage la peine et la tristesse ..

  • Umanimo dit :

    Bonjour Florence,

    Je ne suis qu’une « lectrice de base » des livres de David, mais j’ai ressenti une forte attirance vers cette belle âme.
    J’ai perdu mon mari et une amie très chère d’un cancer et il m’a parfois été un peu difficile d’avancer dans ma lecture tellement je retrouvais ce que j’ai vécu avec mes proches.
    J’en ais cependant retenu l’optimisme et la volonté de se prendre en main. Je continue à suivre ses conseils, nutritionnels notamment.

    Courage à vous et votre famille dans cette douloureuse période.

    Anne-Marie

  • Monique WEILER-BEAUREGARD dit :

    David me manquera terriblement. J’aurais tant aimé pouvoir le rencontrer. Je l’ai aimé comme un frère. Je reste persudaée qu’il avait raison…. l’avenir nous le dira.
    Monique

  • annabelle dit :

    Je vous présente mes sincères condoléances, nous sommes très affectés par ce départ trop rapide, j’ai lu ses ouvrages et le dernier livre a donné un boost à mon mari atteint lui aussi de ce crabe qui ronge et dévaste tout sur son chemin……..je l’ai sur ma table de nuit en livre de chevet…

    Reopsez en paix ……

  • Anne dit :

    « Les larmes sont parfois une réponse inappropriée à la mort. Quand une vie a été vécue vraiment honnêtement, vraiment avec succès, ou simplement vraiment, la meilleure réponse à la ponctuation finale de la mort est un sourire. »
    Julie Burchill

  • Audrey dit :

    C’est un très beau texte Florence, très touchant, plein d’amour. Je t’envoie mille pensées.

  • Florence Servan-Schreiber dit :

    Vos témoignages ravivent mes larmes, mais cela ne me dérange pas. Surtout, ils me touchent profondément.
    Merci.

    • catherine Louchet dit :

      Touchée moi même par le cancer je dis de lui depuis qu’il est parti qu’il était  » Ma Famille Anti-cancer » , une famille un peu particulière , certes ,de celle qui fait que vous vous sentez proche sans même vous connaître parce qu’il amenait ce souffle de vie, d’espoir dont a besoin tout être humain. Il a écrit qu’avec le cancer  » il faut se préparer au pire en espèrant le meilleur  » Quelle force et quelle sagesse dans cette phrase. Elle m’accompagne chaque jour que Dieu fait
      En cela je le pleure aussi, en cela je l’aimais aussi

  • Docteur Claude A. PLANCHON dit :

    J’ai connu David lors de la sortie de son premier livre. Je l’avais invité à venir en parler devant les membres de l’association que je préside CHOIX VITAL: Parole & Cancer. Ce fut un franc succès: on a refusé du monde et l’auditoire était captivé – Nous sommes toujours restés en contact depuis. David était toujours disponible, que je lui adresse une amie lors d’une signature à New York ou que je lui demande conseil pour le fils d’une amie à Paris. Son sourire et sa gentillesse naturelle vont manquer au paysage. Mais meurt-on vraiment quand on a marqué les âmes? Et comme on dit outre-atlantique, car nous avions aussi cela en commun: « REST IN PEACE »!

  • Virginie dit :

    J’ai appris la mort de David hier soir avec une immense tristesse : le sentiment de perdre « quelqu’un de la famille », une sorte d’âme soeur, un être ouvert au monde et aux autres dans un monde si plein de petites cases et de dogmes.

    J’ai été particulièrement touchée par sa volonté de réunir médecine orientale et occidentale, les découvertes d’aujourd’hui et les sciences millénaires qui nous sont encore inconnues.

    Je suis terriblement triste sans l’avoir connu personnellement ; j’imagine ce que peut-être votre chagrin et votre tristesse. Je pense de tout coeur à vous, à toute sa famille ainsi qu’à tous ceux à qui, comme moi, la lecture de ses livres a pu faire tant de bien…

  • Danielle dit :

    « Presque » sans souffrir ?
    Je redoute un peu ce que ce « presque » peut signifier.

    Merci pour ce témoignage.

    Depuis ce matin, un triste sentiment de solitude face au cancer.

    • Florence Servan-Schreiber dit :

      Presque car comment ne pas souffrir de la perte de son autonomie quand on aime avant et surtout aider les autres.
      C’est cela, plus que la douleur qui le travaillait.

  • greg dit :

    Ton texte est magnifique. Encore une fois, toutes mes condoléances.

  • F. D. dit :

    Je suis très triste qu’un grand homme comme lui quitte notre monde si tôt mais je sais d’expérience que les êtres qu’on a aimés ne disparaissent jamais complètement. Soyez sûre que nous sommes des milliers à partager votre tristesse.

  • Berangere dit :

    Une pensée pour vous et toute votre famille, courage.

  • Preljocaj catherine dit :

    Je suis très émue par votre magnifique texte. Je vous presente mes sincères condoléances a vous et a votre famille. Et je salue l’excellent talent de cet homme qui a ouvert au grand public tout son savoir , sa connaissance et surtout son humililite a partager son incroyable expérience . Je suis de tout coeur avec vous. Catherine .

  • Sophie dit :

    Une pensée émue, amicale et sincère pour vous et votre famille.

  • magstory dit :

    Beaucoup de tristesse ce matin en écoutant les ondes radio, la lecture de son dernier livre raisonne encore plus, je pense très fort à toute votre famille. C’est certain il restera à nos côtés, pour tout ce qu’il a voulu partager avec nous, merci.

  • Jess dit :

    Joli texte. Une pensée pour toi et les tiens, bon courage à tous.

  • cherinette dit :

    Je vous souhaite plein de courage, à vous et à tous ses proches.

  • blablasd1fille dit :

    La vie est ainsi,on arrive….on part…
    Je partage votre tristesse.De lui j’ai appris beaucoup,par ses livres ,ses articles.
    Il aura rendu beaucoup de gens plus forts je pense.
    Bon courage à vous,à votre famille, à ceux qui l’aiment.

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