Réussir 2018 en 10 questions, conseils et réflexions

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88% de nos résolutions de nouvel an n’aboutissent pas. C’est tout à fait normal, car un…. fantasme n’est pas une résolution. Les fantasmes nous donnent de l’appétit en dessinant nos désirs d’avenir. Mais la perfection que nous visons ne prédit en aucun cas notre réussite. La motivation est une denrée fragile qui a besoin d’être accompagnée.

A partir d’aujourd’hui, et pour les 10 prochains jours je vous propose une série de questions, conseils et réflexions pour vous engager dans la voie de votre choix. Mais une voie qui vous motivera, vous apaisera et vous fera grandir comme vous le souhaitez. Rien ne presse, justement et malgré notre impatience d’ouvrir une nouvelle page tout de suite maintenant, soyez rassurés, vous attend une année pleine de nouveautés, on peut donc bien commencer par se poser.

1 – Faire le minimum, mais s’y tenir.

Exit les 21 jours pour transformer sa vie. Il nous faudrait 3 mois pour créer une nouvelle habitude durable. Ce qui favorise la réussite de notre ambition est sa modestie. Il est donc parfaitement recommandé de commencer avec paresse.

La clé étant de faire peu, mais bien. Si peu d’ailleurs, que B.J Fogg, de l’université de Stanford conseille même de choisir un objectif qui peut nous sembler ridicule : on fait 3 pompes, on marche 10 minutes, on médite 5 minutes.

Bien choisir le moment aussi. Le plus efficace étant de coller le nouveau rituel que l’on espère développer à une habitude déjà ancrée. Comme méditer juste au réveil, faire de l’exercice  immédiatement après s’être lavé les dents.

Les petites habitudes grossiront plus facilement que les engagements massifs qui partent de rien.

Rapide, court, facile, plaisant, simple, humble, petit, mais réaliste.

Le succès décuple la motivation, mieux vaut donc l’organiser. On peut même se fixer un objectif qui ne prend que quelques secondes. Car lorsque notre corps a transformé la nouveauté en habitude il a fait preuve d’auto contrôle et est prêt à embrasser le niveau de difficulté supérieur. Cela s’appelle tout simplement faire des progrès. Ne nous privons pas de ce chemin là.

Nous passons 40% de notre vie en autopilote. Une habitude ne demande plus aucune volonté. Petit deviendra grand et absolument plus saoulant.

Quelles sont vos envies (modestes) d’autrement pour 2018 ?

2. Laisser tomber ce qui n’a pas marché

En manque d’inspiration ? Il nous est toujours plus facile de savoir ce que l’on ne veut plus ou pas, plutôt que ce que l’on voudrait.

Notre cerveau est bien plus rapide à dresser cette liste-là, et notre motivation capable de démarrer au quart de tour pour nous éviter des douleurs, déceptions ou répétitions.

Le plus simple est donc de scanner ce qui ne nous a pas convenu l’an passé. On peut décomposer la réflexion en examinant un a un les rôles que nous occupons : famille, travail, rapport au corps, parentalité, spiritualité, créativité, citoyenneté, santé, amitié, etc.

Et choisir, au regard de ce qui s’est passé ce que nous ne souhaitons pas reproduire.

Qu’est ce qui n’a pas marché ou ne vous a pas procuré les satisfactions attendues l’an passé ?

3 – Remplacer au lieu d’arrêter

La clé, pour se débarrasser d’une habitude qui nous déplait n’est pas de l’éliminer mais de la substituer par autre chose. Le vide est alors moins vertigineux et il est bien plus facile de se motiver.

Première étape : connaître ses propres mécanismes. Car une cigarette ne se retrouve pas entre nos lèvres par magie et lorsque nous repérons l’enchaînement de nos actions, il est plus facile de les remplacer par d’autres comportements.

2è étape : identifier les déclencheurs. Quelle action entraîne la suivante ? Est-ce le stress qui nous pousse à nous rendre à la cuisine pour manger quelque chose, l’ennui qui allume la cigarette, un vibreur qui nous déconcentre, etc ?

3è étape : remplacer notre réaction par une autre. Le tour à la cuisine par de la respiration, la cigarette par une conversation avec quelqu’ un, ou éteindre le vibreur et éloigner son téléphone, tout simplement, pour éviter la tentation.

Personne ne dit que c’est facile à faire, mais c’est possible.

De quelles habitudes souhaiteriez-vous vous défaire ? Par quoi pourriez vous les remplacer.

Si vous ne le savez pas encore, peut-être pouvons-nous tous vous y aider.

4 – Ecrire ses envies

Si des projets vous démangent ou se bousculent dans votre tête. Si votre vie est déjà trop pleine pour caser plus encore. Si vous ne faites pas bien la différence entre une résolution et une simple envie, l’heure de la liste est arrivée.

Ecrire ce dont on a envie, sous forme de liste ou de texte nous rend non seulement plus heureux, mais augmente les chances de voir ces projets aboutir.

Ecrire met de l’ordre dans nos émotions et nos actions. C’est un processus de construction.

D’ailleurs, écrire à propos de ce dont on rêve ou de nos succès passés, a sur notre bien être autant d’impact que de raconter le pire de nos vies à une feuille de papier. Ca fait du bien

Listez ce qui vous passe par la tête ou vous tient à cœur. Cette liste est évolutive.

5 – Choisir ses amis, parce qu’ils nous influencent

Le contexte dans lequel nous nous trouvons a toujours, sur nous, un impact. Or un contexte n’est pas que géographique ou circonstanciel. Il est aussi humain. Notre entourage est notre plus grande source d’influence et nos amis l’outil le plus puissant pour modifier nos habitudes.

Parler de ses projets (tel que perdre du poids) à sa famille, par exemple, augmente nos chances de succès de 22%.

Par ailleurs, fréquenter des gens capables de changement et de renouveau, entraîne notre propre évolution. On croit ce que l’on voit, alors imprégnons nous du dynamisme et de l’adaptabilité de nos amis. L’exemple d’une personne seulement suffit à ressentir que tout est possible.

Quels sont les amis dont les changements de vie vous épatent ou vous attirent ?

6 –  Ne jamais dire plus jamais, mais un jour à la fois

Plus on se dit : je ne le ferai plus jamais, plus on le refait. Oui, il faut s’attendre à rechuter. C’est le propre de ceux qui atteignent leurs objectifs et accomplissent leurs projets. Ils y vont petit à petit.

Exemple. Vous décidez de contrôler votre alimentation et vous mangez un cookie. Ca n’est pas le cookie lui-même qui est alors en cause, mais la petite voix qui vous dit : Et voilà, c’est foutu, tu peux donc manger tout le paquet. Alors qu’un cookie est juste un cookie. C’est pareil pour le champagne 😉

On met donc un pied à la fois devant l’autre. Le temps fera son œuvre à long terme.

Anticiper les obstacles permet de ne pas s’affoler.

Dans quel domaine décidez-vous de ne pas vous décourager ?

7 – Planquer les tentations, nous ne sommes qu’humains

On peut modifier son environnement pour faciliter l’accès à ce que l’on souhaite et compliquer celui à ce que l’on veut éviter. Comme créer des courses d’obstacles pour nous protéger de nos « mauvaises habitudes ». Les cookies, par exemple, peuvent rester dans la voiture plutôt que de trôner sur le comptoir de la cuisine. Ou ne pas être achetés du tout.

Mais mieux encore, les chaussures de sport peuvent être préparées le soir au pied du lit car tout ce qui nous prend plus de 20 secondes à être mis en place risque d’être abandonné. Nous pouvons donc manipuler notre ecosystème pour qu’il nous soutienne au lieu de nous tenter. Lorsqu’on tient un journal de ses mauvaises habitudes, on se rend compte que 45% de nos comportements se reproduisent dans les mêmes endroits et circonstances.

A l’inverse, ajouter des signaux positifs autour de nous peut nous soutenir. Comme des mots placés ici et là ou les encouragements de personnes qui nous veulent du bien.

Quels aménagements vous apporteront soutien et encouragements ?

8 – Innover sans être à la mode

Se détacher des modes et tendances. La plus répandue du moment est « Vegan en Janvier ». Une vidéo sur le pouvoir de l’influence qui circule sur les réseaux sociaux nous démontre que nous consommons de la viande et n’accordons pas la même affection à un chiot qu’un bébé cochon car nous avons été conditionnés de la sorte. Et que fait cette vidéo ? Elle nous conditionne à son tour en nous laissant croire que nous reprenons notre liberté en changeant immédiatement et radicalement notre alimentation. Mais s’engager sur un chemin qui n’est pas le nôtre ne peut pas être durable. Les tendances sont là pour nous inspirer mais pas pour nous formater.

Cependant, faire quelque chose pour la première fois nous fournit aussi d’immenses satisfactions et entraîne beaucoup d’excitation. Une nouvelle année est l’occasion rêvée de s’y prendre autrement. Alors inversons les vêtements dans les étagères de nos armoires, prenons des rendez-vous avec des gens que nous voyons rarement, ressortons notre vélo et mangeons ce qui nous plait parce cela nous plait.

Quelle est la nouveauté qui vous excite ?

9 – Régresser, de temps en temps

Les autoroutes sont les seuls endroits où l’on avance toujours dans le même sens. Et encore, les sorties sont nombreuses, les payages nous ralentissent et les ravitaillements sont nécessaires. Sur la route de nos envies la destination reste un point dans l’horizon dont chaque virage enrichit le voyage. Tourner en rond, reculer ou s’arrêter, font partie de n’importe quel voyage. S’il était si simple de contrôler tout ce qui nous entoure, nous ne serions pas ici en train d’en parler.

Prenez l’habitude de vous récompenser en cours de route. De noter des étapes réussies et de les célébrer.

Quelles pourraient être ces étapes de mesure de vos progrès ?

10 – Prendre une seule résolution. Plus, ça ne marche jamais.

Testée dans les laboratoires, notre volonté ne peut être dirigée que vers un seul objectif. Si nous nous fixons plusieurs enjeux en même temps, le second sera toujours moins bien servi que le premier. Car notre détermination est déjà érodée.

Comment capitaliser sur notre faible ténacité ? En choisissant une résolution à la fois. Toujours commencer par la plus facile. Car nous avons besoin de prendre confiance en nos capacités. Se sentir réussir est l’absolu meilleur carburant. Notre corps et notre esprit conservent la trace du succès, mais de l’échec aussi.

C’est donc la dernière proposition de notre série.

Alors, cette résolution ? Quelle est elle ?

Je vous souhaite l’année 2018 dont vous avez envie.

 

 

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